Et si on coupait internet cette "Sal..rie"
Je vous propose pour vous faire penser à autre chose que le travail collaboratif (oui en groupe) une petite réflexion cynique et sournoise mais si vraie.... Tiré du site PC INpact
Dans un jeu de questions/réponses
entre Maître Eolas (le fameux) et les lecteurs du site Internet du
Nouvel Obs, une question et sa réponse ont retenu mon attention. Les
voici :
La question : Pourquoi n'applique-t-on pas le
principe de précaution ? On pourrait fermer internet le temps qu'une
commission d'enquête parlementaire se réunisse, qu'en dites-vous ?
La réponse : Dieu merci, le grand capital a déjà investi l'internet. C'est de nos jours la meilleure protection.
La question, qui je l'espère ne se voulait pas sérieuse, rebondit certainement sur les diverses critiques qui ont visé Internet ces derniers temps, que ce soit de la part de représentants politiques ou de publicitaires. Si Internet est le mal absolu (à en écouter certains), autant le couper intégralement demande cet Internaute, sachant que son idée n'est pas crédible, tant elle serait digne des pires dictatures du monde. Le dernier pays à avoir totalement bloqué Internet doit être la Birmanie il y a deux ans lors des répressions contre les manifestations des habitants et des moines bouddhistes.
Mais c'est bien sûr la réponse de Me Eolas qui est ici intéressante : si certains ont des velléités réelles envers Internet et veulent mieux le maîtriser, il est désormais impossible de le couper. Pas pour des raisons de communication. Pas pour des raisons sociales ou morales. Non, pour des raisons économiques.
Selon la FEVAD, la Fédération de l'e-commerce et de la vente à distance, les cybermarchands français ont généré près de 20 milliards de chiffre d'affaires en 2008. Et l'année 2009 devrait être supérieure ou équivalente au pire des cas. Et c'est sans compter le marché de la publicité en ligne, qui d'après une étude menée par Capgemini Consulting, a représenté en 2008 près de deux milliards d'euros (+23 %), et cela devrait encore augmenter cette année, au contraire des autres médias.
Si ces nombres à plus 10 chiffres gênent, notamment les médias traditionnels (même s'ils en profitent eux aussi), leur poids est désormais tel que modifier les règles du Net deviendra de plus en plus complexe. Et quand les représentants de Google France, Microsoft France, Dailymotion, eBay France, et Priceminister se lèvent et font savoir qu'il ne faut pas toucher à la Neutralité du Net ou d'autres sujets de ce type, il est bien difficile de lutter.
Que Jacques Séguéla trouve qu'Internet est une saloperie et qu'il faut boycotter Google, ou que Frédéric Lefebvre et d'autres estiment que le réseau des réseaux n'est qu'un repère à pirates, pédophiles, terroristes, trafiquants de drogue, nazis, mafieux, psychopathes, otakus et glycophiles ne changera rien. C'est désormais trop tard, le Net est trop utilisé, avec près d'1,5 milliard de surfeurs dans le monde, et plus de la moitié de la population française. Leur peur du Web et leur manque d'exploitation "positive" causeront leur perte, qu'ils le veuillent ou non. Tout du moins, tant qu'ils ne réussiront pas à s'adapter, que ce soit au système en lui-même (Internet) qu'à ses utilisateurs (les Internautes), aux comportements et aux mentalités parfois "différents".
Que le Net ait des défauts est une évidence. Il a en fait les défauts de ses qualités. Or les solutions pour supprimer ou tout du moins réduire ses failles semblent s'attaquer à ses qualités plus qu'à ses défauts. Que ce soit le filtrage ou des systèmes comme Hadopi, ceux qui voudront les contourner y arriveront toujours, d'autant plus lorsqu'on parle de faits aussi graves que le terrorisme ou la pédopornographie. En somme, le seul lésé in fine sera le grand public, qui verra ses libertés se réduire comme peau de chagrin. La logique est d'ailleurs similaire pour la multiplication des caméras, mais c'est un autre sujet.
Quoi qu'il en soit, Internet est désormais trop puissant pour pouvoir
être écarté et passer l'arme à gauche. S'adapter ou mourir, telle est
la philosophie que devraient adopter certaines sociétés et
personnalités. Lutter contre plus fort que soi est vain et illusoire.
La remarque philosophique du jour
Mais pourquoi bien des médias ont-ils tous ou presque du mal à écrire PC INpact convenablement ? C'est dingue, est-ce qu'on écrit Le Nonde, Le Girafo ou Tibération ? Non.