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Licence / Master "Valorisation du patrimoine et développement territorial"
8 mars 2010

"Le pays d'en haut"

En quittant Montréal par la rive nord, en passant à travers d'innombrables villes de banlieues toutes identiques, grises, juste des zones industrielles et commerciales autour desquelles on agglomère des zones résidentielles, on se dit tout d'abord... "Pourquoi je suis sortie de mon île"... Ensuite, "les urbanistes qui ont pensé ça ont certainement dû se faire pendre"... Puis tout d'un coup, ces villages sans âmes disparaissent, quelques arbres apparaissent, puis un bosquet, puis des forêts, et là whou! Le paysage change, tout est vallonné recouvert par un épais manteau neigeux que le soleil illumine. (Là je mets mes lunettes, un clin d'œil dans le miroir "tchek la classe!"). Cool nous voilà dans les Laurentides!

On entre dans la montagne, on se faufile entre monts et rivières, et nous voilà arrivés dans un chalet, accroché dans les pentes abruptes, en plein cœur de la forêt. Les Laurentides sont le lieu privilégié de villégiature des Montréalais, car situées à moins d'une heure de route, elles offrent un paysage sauvage et propice aux sports d'hiver. Donc sans hésitation, nous voilà repartis directement depuis le chalet, pour faire de la raquette. On passe par dessus quelques branches, on s'abaisse, se relève, on se sent comme Indiana Jones, sauf qu'il n'est pas fou, avec son petit tee-shirt il serait mort de froid ici ! Du coup en passant je jette une boule de neige, pour simuler une attaque d'écureuil (c'est méchant un écureuil !). On avance dans cet enchevêtrement, on évite soigneusement les sentiers balisés, l'horizon s'éclaircit peu à peu, en effet les arbres sont taillés en pointe, on passe sur le territoire d'un castor. On ne voit pas d'animaux, il faut dire qu'eux aussi sont tous partis dans les banlieues ! On contourne une tourbière, on coupe en plein milieu d'un marais, c'est agréable, le soleil brille il fait presque chaud. On décide de s'arrêter un instant, près d'un grand lac, et vous remarquerez que c'est toujours lorsque l'on est perdus au milieu de nulle part dans la nature, que l'on a les discussions les plus philosophiques, on débat sur la place de l'homme dans la nature et l'érémitisme... Finalement, on s'assoit, le silence opère et portés par cette ambiance, on oublie les tracas du quotidien et on laisse son esprit flotter.

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Commentaires
A
Mais que vois-je ce matin après mon thé au jasmin, mon message, ma missive, ma déclaration de foi a disparu de ce blog... Ma mie charlotte se refuserait-elle à moi ? Ou quelque censeur aurait eu la bonne idée de ne publier ma déclaration. Mon coeur brûle tel un brasero éclairant la nuit sans fond d'un montréal endormi par la torpeur des gens qui s'enlisent dans un passé plus que présent !!!<br /> Charlotte, je sens que ton humeur n'est pas à la plaisanterie, ni à l'échange sulfureux de dialogues enivrés par un vin alcoolisé du sud du piemont.<br /> Mais sache néanmoins, que malgré la température hivernale, mon coeur s'anime de ton image et ma tête se mue en un incommensurable chaos à l'idée de ne pouvoir te voir !!!<br /> Carlota, ven a me, je t'attends ... Montréal, dans ma vie, mon sang !!!
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P
Et bien Wowotte, quelle belle épopée (lyrique comme physique)! Je t'envie, le grand air, la découverte... ça fait vraiment rêver!<br /> Et tu nous porte déjà sur tes rêves rien qu'en nous racontant d'ailleurs.<br /> Profites-en bien!<br /> <br /> PS: les écureuils sont nos amis, ils ne sont pas méchants! And "the beavers are so cute"!!!<br /> tu auras deviné qui te parles avec ces petites phrases-clefs! ;)
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