Le bruit du frigo

Seule, pas un bruit, sauf celui du frigo ("...qui rend mélo" Mano Negra). Je fixe le plafond, étendue sur mon lit. Regard immobile et mouvements éphémères. Portée par la mélancolie et de nouveaux questionnements, d'un "et si je venais vivre à Montréal" passé presque inaperçu dans une conversation. Changement de bord, tout d'un coup je réalise que je n'ai plus aucun obstacle à rester ici. Il envisagerai peut-être de venir... Je me retrouve donc face à moi même, (enfin plutôt face au plafond) à me questionner sur ce que je souhaite vraiment. Je bascule dans la peur de perdre l'équilibre... ou plutôt dans l'appréhension de devoir trouver un nouvel équilibre. Funambule dans l'état d'âme, entre le sol et le plafond, j'accompagne cela d'un blues à la française... Réfléchir encore... La définition de la réussite est unique à chacun. Je cherche encore la mienne.

J'aurai bien aimé qu'il se passe quelque chose de drôle à raconter : mon lit qui s'écroule, le frigo qui explose, ou même un voisin qui saute par la fenêtre...Rien. Seule une tempête sous le crane, autant dire une tempête dans un verre d'eau! Ah! Si le blues est un état d'esprit, je préfère être rock'n'roll, histoire que le tempo accélère et que cela passe plus vite.

Comments

[marion]

Un voisin qui se jette dans le vide, tu trouverai ça drôle?! Ca ne m'étonne pas de toi, espèce de sadique! LOL
Un peu de sérieux tout de même. Je sais pas si un avis peut t'aider, mais, en ce qui me concerne, le sacrifice continu de ma vie privée pour une vie professionnelle hypothétique me paraît de moins en moins judicieux. Ce n'est pas exactement ta situation, mais c'est un avis... Bon courage pr le choix (c'est nul de choisir: on peut même pas tout avoir!pffffff)