Julien T au fond des bois

Des nouvelles d'un (jeune) ancien

Source : http://www.lamontagne.fr/limousin/actualite/departement/creuse/2012/07/31/un-festival-vert-debranche-du-nucleaire-1233857.html

Première édition du festival Débranché dans l’intimité des bois de la Forêt-Belleville

Le festival Débranché s’est déroulé dans les bois de la Forêt-Belleville sur la commune de Vidaillat, samedi dernier.

Organisé par diverses associations du plateau de Millevaches, le festival Débranché a fait son baptême du vert samedi. Cette première édition s'est déroulée à l'ombre des feuillus aux alentours de la Forêt-Belleville. Même si le festival n'est pas totalement débranché de l'énergie, les organisateurs ont cherché à s'en couper un maximum. Les spectacles, attraction principale, sont acoustiques. L'objectif est de tendre, édition après édition, vers moins de consommation énergétique.
Débranché
mais pas déconnecté

« On veut faire une transition entre la dynamique du plateau de Millevaches et celle qu'il peut y avoir sur Bourganeuf par exemple, tout en restant à l'ambition de la Forêt-Belleville : un peu de monde, pas trop », explique l'organisateur Julien Trolong. Situé au carrefour de plusieurs zones géographiques et culturelles, le site qui accueille le festival est aussi un petit îlot de feuillus dans une monoculture de douglas. « Ici, on trouve des choses qu'on ne trouve pas sous les douglas », développe Julien. Outre les 'uvres de land-art, qui resteront le temps de leur désagrégation, on y trouvait aussi des jeux, samedi.

Grands jeux ou jeux de plateau, ils répondaient tous à l'esthétique du festival. Ni jeux électroniques, ni jeux en plastique et aucun jeu en solitaire. « Les jeux sont là pour la rencontre, pour la beauté. Et puis ils sont accessibles. Un jeu c'est fait pour jouer », explique Claire Chouvellon, de l'association de jeux Cadet Roussel.

Il suffit de les regarder pour en comprendre le fonctionnement, comme le billard Nicolas (ci-dessus) : quatre pompes, quatre trous, une bille, l'objectif, pousser la bille chez les autres. Comme le soulignent ces jeux, être débranché du courant ne signifie pas être déconnecté des autres.

L'esprit du festival ne se cantonne pas qu'au site. Un peu à l'écart, les organisateurs ont posé la question du transport. Une réponse toute trouvée : l'auto-stop participatif autour duquel une communication a été lancée.
Transports en tous genres

« On fait partie du même réseau, c'était logique de collaborer là dessus », justifie Grégoire Leeuwerck, à l'initiative de l'opération en Creuse. « Ici on prêche un peu des convaincus. En tout cas même s'ils ne pratiquent pas l'auto-stop, ils y sont sensibles. » Le stop colle au festival, il permet de réduire la consommation énergétique et de faire des rencontres simplement en levant le pouce.

D'un mode de transport à l'autre, le festival a été l'occasion de découvrir la cacaravane. Fini le temps où on demandait à un camarade de tenir la porte, maintenant, on lui demande de pédaler. Eh oui, la caravane abritant des toilettes sèches est reliée à deux vélos dont les dynamos fournissent l'éclairage nécessaire au lieu.

Complémentaire des jeux et de l'auto-stop, l'aspect convivial est aussi recherché. « On peut discuter, ça renforce la cohésion sociale », s'amuse Julien. « Tout est prévu, il y a même une sonnette pour couvrir le bruit en cas de besoin(s). » La cacaravane n'est peut-être pas l'idéal pour la rencontre, mais peut consolider l'amitié parmi les troncs. Peut-être se confie-t-on autant sur le trône que sur un divan… Et puis quand c'est pour l'avenir de la planète, tous à la selle !

(*) Le MRJC, VASI jeunes, les plateaux Limousins, énergie pour demain, la ressourcerie, Cadet Roussel..

Samuel Guillon
gueret@centrefrance.com

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