Offre de stage M2 – médiation scientifique – problématiques socio-environnementales au Nunavik (Québec, Canada)

Bonjour,

Vous trouverez ci-dessous une offre de stage plus "exotique" au cas où...

Contexte
Observatoire Homme-Milieu international (OHMi) Nunavik, Labex DRIIHM ; projets de recherche KINNGAQ (« versant » en inuktitut), NUNA (« notre terre ») et TAKUJUQ (« Il/elle voit »)

Sujet : médiation scientifique des problématiques socio-environnementales au Nunavik - valoriser les résultats de recherche auprès du grand public (dont autochtone)
Le Nunavik, ou Québec nordique, est une région subarctique et arctique grande comme 2/3 de la France, comptant moins de 15 000 habitants répartis dans 14 villages nordiques littoraux, à plus de 90% Inuit. Les changements socio-environnementaux à l’œuvre (décolonisation, réchauffement climatique) sont générateurs de transformations paysagères diverses (formes et représentations du paysage) sur des temporalités variées. Deux thématiques sont principalement étudiées, se liant dans une troisième :
- Projet KINNGAQ : les processus gravitaires sur les pentes ont été récurrents sur le long-terme (chute de pierres, glissements de terrain, avalanches) et font peser actuellement un risque sur les populations habitant ou circulant au pied de certains versants. Plusieurs sites sont investis, et les données collectées mettent en en lumière les sites préférentiels d’activités actuelles des mouvements gravitaires, à partir de mesures in-situ et d’une collecte d’images issues d’un réseau d’appareils photographiques automatiques. En lien avec le changement climatique, l’activité sur les versants témoigne de l’occurrence de crises morphogéniques, qu’elles soient soulignées par les avalanches ou les glissements de terrain.
- Projet NUNA : les paysages du Nunavik ont longtemps été uniquement perçus par le regard occidental comme un Grand Blanc, isolé, vierge, désert. Depuis une trentaine d’année, la société inuit reprend la main sur son existence et le devenir de son territoire. Des concours photos de paysage et des vidéos de jeunes initiés par le programme de recherche sont l’expression d’une sensibilité paysagère autochtone qui se fait jour, aux fondements culturels holistes résilients.
- Projet TAKUJUQ : les paysages et leurs modifications ou bouleversements sont explorés au travers des arts visuels ; ces derniers sont également appréhendés comme vecteurs de transfert de savoir réciproques avec les communautés.
Les résultats de ces recherches, outre d’être publiés dans des revues scientifiques, ont un but opérationnel qui passe par l’appropriation des populations locales autochtones. Nous émettons l’hypothèse que l’art permet une médiation scientifique et que, de fait, les résultats peuvent devenir des outils opérationnels pour les Inuit. Au titre de la philosophie interdisciplinaire de l’observatoire Homme–Milieu, d’une ambition art et sciences et de l’ontologie holiste autochtone, quelle(s) démarche(s) de transfert de connaissance proposer ?

Déroulement du stage et tâches confiées au stagiaire
Stage de 4 à 6 mois pouvant débuter dès mi-mars 2023.
Les principales tâches confiées à l’étudiant seront les suivantes :
- Infographie mettant en valeurs les résultats des différents projets de recherche
- Etablissement d’une stratégie de médiation scientifique
- Mise à jour du site web de l’OHMi Nunavik
- Adaptation des produits de communication et les niveaux de langage
- Proposition des supports de traduction de l’information scientifique vers le grand public Inuit.

Profil recherché
Etudiant de Master 2 en médiation scientifique ou médiation paysagiste
Compétences
- Maîtrise de l’anglais
- Sémiologie de l’image / analyse du discours
- Créativité et inventivité de supports, d’interventions, de communications
- Sensibilité interculturelle et capacité à se décentrer
- Rigueur et autonomie indispensables

Encadrement
Le stage sera encadré par Armelle Decaulne, directrice de recherche CNRS au laboratoire LETG-Nantes et Fabienne Joliet, professeur à l’Institut Agro(Pôle Paysage) et laboratoire ESO-Angers
Gratification de stage réglementaire (environ 600 €/mois).
Pour candidater, envoyez CV et lettre de motivation à Armelle Decaulne (armelle.decaulne@univ-nantes.fr) et Fabienne Joliet (fabienne.joliet@agrocampus-ouest.fr)